Qui a dit qu’il y avait un « bon âge » pour avoir des enfants ? Aujourd’hui, parce qu’elles ont choisi de privilégier leur carrière professionnelle, que l’amour se fait attendre ou qu’elles estiment avoir toute la vie devant elles, de plus en plus de femmes ont leur premier bébé à 40 ans, à l’âge où leurs mères voyaient s’envoler leurs « grands » du nid familial. Résultat : entre 1980 et 2004, le nombre de grossesses tardives a triplé. En 2007, on a enregistré près de 28 600 naissances chez les femmes de 40 ans, soit 3,3% des naissances.
Les femmes donnent la priorité à leurs études et leur carrière
En 1975, l’âge du premier accouchement était d’environ 23 ans. Aujourd’hui, il est de 29 ans : conséquence naturelle de l’évolution de la société, des mentalités et des habitudes de vie. Autrefois apanage des hommes, les études longues ne sont plus boudées par les femmes. Selon l’Insee, en 2006, 25% des femmes de 25 à 34 ans avaient un diplôme d’études supérieures, contre 19,9% des hommes de la même tranche d’âge et contre 7,3% des femmes de 55 à 64 ans. Dans ces conditions, lorsqu’on a peu d’argent, un petit logement et encore aucune sécurité professionnelle, il est moins facile d’envisager une grossesse.
Un enfant si je veux, quand je veux
Et quand elles ont du temps, ces « executive women » qui se donnent à fond dans leur job ont tout naturellement envie de profiter de leur vie de femme. Elles n’hésitent alors pas à sortir, voyager, papillonner… retardant d’autant le moment de rencontrer le prince charmant et de pouponner. Marie-Odile, jolie blonde sportive et bien entourée, a ainsi mis quelques années avant de croiser la route de celui qui allait devenir le père de ses enfants. « A 36 ans, je m’étais presque résignée à ne pas avoir d’enfant. Et puis j’ai rencontré Jean-Yves. Rapidement on s’est dit qu’il serait dommage de ne pas connaître la joie d’être parents, même si on ne sera jamais de jeunes parents », sourit-elle. Aujourd’hui, maman de 2 charmantes têtes blondes, elle goûte avec délices aux joies de la vie de famille, même si elle reconnaît, qu’à son âge il faut une bonne dose de résistance pour élever un enfant.
Grossesse à 40 ans : un choix réfléchi et assumé
Pour ces mamans épanouies et rayonnantes, faire un enfant à 40 ans est un choix réfléchi et assumé qui ne pose pas de problème particulier au corps médical. « Dans le cadre d’une grossesse tardive, nous adaptons la surveillance en fonction des facteurs de risque médicaux (hypertension, hémorragie, retard de croissance du bébé…) et liés au mode de vie (problème cardio-vasculaire, diabète, obésité…) », admet un gynécologue. Néanmoins, aujourd’hui les risques pour la mère et l’enfant sont très faibles.
La première difficulté pour ces femmes est avant tout de tomber enceinte dans la mesure où la fertilité diminue rapidement avec l’âge : le choix de repousser une grossesse médicalise souvent la procréation. Don de sperme, don d’ovocytes, don d’embryons… en cas de stérilité ; traitements pour améliorer l’ovulation en cas d’infertilité, les solutions existent. Martine qui a eu son premier enfant à 36 ans et son second à 40 ans en sait quelque chose. « Après des problèmes de santé, j’ai eu recours à la fécondation in vitro. Je connaissais les risques, mais je n’y pensais pas en permanence. Parce que la joie d’être un jour maman était plus forte que tout. Aujourd’hui, je savoure ma chance et ai davantage envie de me battre pour mes enfants ».
Source : Script-it